Un ministre du logement tardivement nommé et un secteur immobilier en pleine crise font démarrer l’année 2024 sur un climat d’incertitude, avec lequel les professionnels sont bien contraints de composer.
Du moyen au long terme pourtant, le gouvernement remanié annonce des mesures pour relancer le secteur malgré la frilosité des banques et des taux d’intérêts proches des 5%.
Immo-Diffusion fait le point sur ces dernières mesures.
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1/ Prolongations pour le PTZ
Aucun doute que l’année 2024 sera décisive pour le secteur.
Alors que le pays traverse une profonde crise immobilière, la nomination tardive du ministre du Logement (Antoine Pellion ce jeudi 18 janvier, remplacé rapidement par Guillaume Kasbarian) a suscitée l’incompréhension chez les professionnels du secteur. Si les réactions ont été vives face au désintérêt palpable du gouvernement pour la question du logement en France, d’autres questions se posent quant aux solutions et résolutions que ce dernier compte mettre en place pour relancer un marché au ralenti.
Première de ces mesures, la prolongation du PTZ (ou Prêt à Taux Zéro) jusqu’en 2027, dans le but de stimuler la construction de logements et leur accessibilité par les ménages modestes, dont le seuil d’éligibilité a été revu à la hausse, permettant de toucher 6 millions de foyers supplémentaires. Autre changement, si les maisons individuelles neuves ne sont plus concernées par le dispositif, il est désormais étendu aux logements anciens nécessitant des travaux de rénovation (4,6 milliards d'€ dédiés à la rénovation énergétique du parc privé, avec MaPrimeRenov en 2024).
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2/ Du neuf dans les communes
Visiblement au cœur des préoccupations, le neuf et la construction ont une belle part : le gouvernement annonce 35 000 logements étudiants pour l’horizon 2027 et la sélection de 20 territoires d’accélération, destinés à accueillir 15 000 nouveaux programmes chacun.
S’agissant du moyen terme, le gouvernement mise sur sa future loi sur le logement, dont la concertation a été engagée en début décembre.
Prévue pour le printemps, celle-ci devrait contenir un gros volet sur la décentralisation de l’habitat. Objectif : apporter plus d’efficacité dans les politiques locales du logement, en conférant le statut d’autorité organisatrice de l’habitat aux collectivités, et peut-être aux départements, avec des compétences élargies (possibilité d’adapter les zonages de tension du logement, d’instaurer l’encadrement des loyers…). Pour l’heure, les discussions sur les moyens d’assurer la délégation de ces compétences s’annoncent serrées.
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3/ Assouplir la tension locative
Dernière mesure significative, la proposition d’une loi pour réguler le nombre de meublés de tourisme en France sera examinée le 29 janvier prochain. Elle contient des dispositions visant là aussi à donner plus de pouvoir aux communes, afin de limiter le nombre de jours de locations des résidences principales.
Aujourd’hui à son paroxysme sur le marché, la tension locative est bien sûr dans le viseur du gouvernement : difficile à nier, la demande a augmentée de plus de 23% l’an dernier, tandis que le nombre de logements proposés à la location est en baisse de 34% selon les chiffres de la Fnaim. 154 nouvelles communes viennent d’ailleurs d’être placées en zone tendue, opération qui vise à soutenir l’encadrements des loyers.
Attendues depuis des mois, ces mesures seront-elles suffisantes pour relancer le marché ? Dur à dire pour les professionnels de l’immobilier, qui débutent dans un contexte pour le moins délicat l'année 2024...
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