Une entrée sinistre, des pièces peu engageantes, un style défraîchi et un parquet grinçant… c’est peut-être Halloween, mais vous voilà entré dans un bien immobilier dont l’état offrirait un bon décor de thriller. Votre mission, en tant que professionnel mandaté, c’est de le vendre ! Pas de panique, Immo-Diffusion est avec vous.
Résistez à votre phobie des fantômes et découvrez nos conseils pour que la vente d’un bien délabré ou en mauvais état ne vous donnent pas de cauchemars…
1/ Une vente qui peut faire peur
Pas de doute : le bien immobilier que vous êtes chargé de vendre est dans un piteux état (murs fissurés, toiture dégradée, moisissures…) et vous avez bien sursauté une fois en l’expertisant.
Pourtant, sous cet air austère se cache un potentiel réel, qui vous saute aux yeux, mais que votre vendeur n’a pas l’opportunité de révéler. Une lourde rénovation s’impose, impliquant de gros moyens et du temps.
Le premier réflexe est de procéder à une visite approfondie du bien : l'occasion de mobiliser vos connaissances en matière de contructions et de bâtiment, afin de lister précisément les travaux à réaliser pour réhabiliter le logement. Vous pouvez aussi inciter votre vendeur à faire chiffrer en détail les rénovations nécessaires, des devis qui pourront être fournis aux acquéreurs potentiels.
Ce souci de transparence constitue un enjeu fort sur la vente de ce type de bien : les défauts et vices cachés doivent être exposés clairement lors des visites. L’occasion de donner confiance à l’acheteur potentiel tout en évitant d’exposer le vendeur à d’éventuels recours par la suite.
2/ Conjurez les aspects négatifs
Cette liste précise de travaux vous permettra aussi de ne pas faire d’erreur lors de votre estimation, qui s’exprimera nécessairement dans un prix de vente inférieur à celui du marché. Un prix plus bas oui, mais pas bradé : l’offre peut rester, en fonction des contextes, négociable.
Dans les cas de grandes rénovations à prévoir, il n’est pas rare de voir quelques acquéreurs potentiels se laisser décourager par l’ampleur des travaux.
Votre mission consiste à mettre en avant au maximum les atouts du bien et de convaincre votre clientèle de saisir l’occasion. L’emplacement, l’environnement du bâti (terrain, vue), son architecture, peuvent constituer des points forts du produit : l’extérieur compte aussi. Pour l’espace intérieur, une simulation en images du bien rénové encourage toujours à mieux se projeter.
C’est enfin un bon prétexte pour mettre à profit vos bases de données, dont les contacts d’investisseurs ou d’artisans de votre répertoire et générer des interactions supplémentaires.
3/ Évitez les sursauts : la « vente en l’état »
Autre option, lorsque l’état de délabrement du bien vous laisse un peu trop perplexe : proposer une « vente en l’état ». Cette mention, indiquée dans l’annonce, signifie que le bien est vendu dans son état actuel et que le vendeur ne fera pas de réparation dans le cadre de la vente. Fondamentalement, ce qui est donc proposé à la vente, c’est ce que chacun voit (ou ne voit pas) et la partie acquéreur déclare acheter le bien en connaissance de cause.
Une clause devra être mentionnée dans le contrat de vente, elle constitue une exonération valable de la garantie des vices cachés qui ne sont pas apparents mais qui sont prévisibles du fait de l’état du bien.
Dans le cadre d'une transaction réalisée par un agent immobilier, celui-ci ne fait pas l'objet d'une présomption de connaissance des vices du bien : il est seulement « l'intermédiaire » entre le vendeur et l'acquéreur. Cette présomption est applicable uniquement aux vendeurs professionnels (marchands de biens par exemple).
Double raison donc, pour choisir ce modèle en cas de flou ou de brouillard épais...
Et pour les amateurs de frissons, découvrez notre reportage Spécial Halloween : tout sur les droits de succession !
Toute l’équipe d’Immo-Diffusion vous souhaite un terrible Halloween !
